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Extrait :
SANS l’agriculture, les hommes vivraient errans sur le globe, se disputant entre eux la dépouille des animaux et quelques fruits sauvages  : on ne connaîtrait ni société ni patrie.
En multipliant les subsistances, l’agriculture a permis aux habitans de la terre de se réunir pour se prêter des secours mutuels  : tandis que les uns travaillent le sol pour le forcer à produire, les autres cultivent les arts qui fournissent à la société les produits industriels dont elle a besoin. C’est ainsi que, par des échanges et des communications réciproques, furent créés le commerce et la civilisation.
Si le séjour des cités, la vie sédentaire et la pratique de plusieurs arts, amollissent et énervent une portion de l’espèce humaine, l’agriculture conserve la population des campagnes dans un état de force, de santé et de bonnes mœurs, qui répare sans cesse la partie dégénérée de la société  ; et ce n’est pas là un de ses moindres bienfaits.
Chez toutes les nations, l’agriculture est la source la plus pure de la prospérité publique  : placées sous des climats différens, leurs productions et la culture varient à l’infini  ; mais le commerce répartit les produits, et chaque peuple est ainsi appelé à jouir de tous les fruits de la terre.
Ces échanges respectifs ont lié les nations entre elles, les ont rendues dépendantes les unes des autres, et ont fait pénétrer par-tout les lumières et l’industrie.
L’agriculteur est donc au premier rang parmi les hommes  : par quelle fatalité son état a-t-il été constamment, en France, misérable et avili  ? Ceux même dont il nourrissait le luxe et la mollesse, l’ont souvent réduit à envier le sort des animaux qu’il associait à ses travaux  : les corvées, la dîme, les droits féodaux, ne lui laissaient pour sa subsistance que les plus vils produits de ses cultures  ; il arrosait la terre de ses sueurs et les fruits étaient pour autrui.
Dans cet état de misère et d’avilissement, l’agriculteur suivait aveuglément la routine qui lui était tracée  : sans émulation, sans lumières et presque sans intérêt, la pensée d’améliorer ses cultures ne se présentait même pas à son esprit.
Ce n’est qu’au moment où, par un sage retour aux vrais principes de justice, d’humanité et d’intérêt public, le droit de propriété a été respecté et protégé, l’impôt proportionnellement réparti et les priviléges abolis, que l’agriculteur a senti renaître toutes ses forces, et qu’il s’est pénétré de l’importance et de la dignité de son état. Alors les lumières se sont répandues dans les campagnes, les moyens d’amélioration s’y sont établis et propagés, et l’intérêt privé s’est pour jamais uni à l’intérêt général.
À cette époque, l’agriculture a pris un nouvel essor et ses progrès ont été rapides  : la nature des sols a été mieux connue, la culture des prairies artificielles s’est répandue  ; on a établi la succession des récoltes sur des principes consacrés dans les pays où l’agriculture a fait le plus de progrès  ; le nombre des bestiaux s’est accru progressivement, et avec eux les engrais et les bons labours, qui sont la base de la prospérité agricole.


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