Édition revue et corrigée !
Au XIe siècle, sur fond de lutte acharnée entre le Pape et l’Empereur, l’Occident connaît une révolution qui bouleversera à jamais son visage : c’est la réforme grégorienne, inspirée du nom du pape Grégoire VII, avec des effets qui durent encore aujourd’hui.
Les réformateurs du XIe siècle veulent corriger les mœurs, restaurer la discipline monastique et, de manière générale, séparer nettement dans la société les clercs et les laïcs, au profit des premiers. Ils conduisent à la querelle des investitures, marquée par des affrontements violents.
En voulant trancher la question de l’équilibre des pouvoirs entre deux puissances à vocation universelle – l’Empire et la Papauté -, la réforme grégorienne désacralise le pouvoir politique et conduit à un profond renouvellement des élites d’Eglise.
Paradoxalement, en séparant le temporel du spirituel, elle participe à son corps défendant à l’émergence d’un pou