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Introduction.
Le mot Évangile signifie littéralement bonne nouvelle. Or, la bonne nouvelle par excellence, c’est la venue de Jésus-Christ, Sauveur du monde, la prédication de sa doctrine, et l’établissement de son règne, c’est-à-dire de son Église, appelée aussi royaume de Dieu, sur la terre. Telle est l’acception biblique du mot Évangile, dont le prophète Isaïe se servait déjà dans ce sens, lorsqu’il annonçait le salut à venir[1], et qu’emploie de même saint Marc, quand il nous dit que « l’Évangile commença lors de la prédication de Jean-Baptiste dans le désert[2]. » Un peu plus tard, après qu’on eut consigné dans des livres « l’histoire des actions, des souffrances et des enseignements de Jésus-Christ[3], » ou, comme parle saint Luc, « l’exposé de tout ce que Jésus a fait et enseigné jusqu’au jour où il monta au ciel[4], » le nom qui se présenta naturellement pour être inscrit en tête de ces livres fut celui d’Évangile. Ainsi, tandis que, dans le premier sens, il n’y a qu’un seul Évangile, l’Évangile du royaume de Dieu, ou de Jésus-Christ, dans le second il peut y en avoir autant qu’il a été composé de relations authentiques, consacrées par l’autorité de l’Église, de la vie et des enseignements de Jésus-Christ.
Or, ces relations authentiques sont au nombre de quatre ; deux ont pour auteurs des Apôtres « qui ont vu eux-mêmes dès le commencement[5], » saint Matthieu et saint Jean, et les deux autres des disciples immédiats des Apôtres, saint Marc et saint Luc. De là ces expressions des Pères, qui, pour faire ressortir l’unité et la quaternité de l’Évangile, appellent l’ensemble de ces livres Évangile tétramorphe, c’est-à-dire ayant quatre formes, ou bien encore : Sainte quaternité des Évangiles[6]. La même pensée se révèle dans le titre que l’Église a donné à chacun d’eux : « Le saint Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu,… selon saint Marc[7], etc. »
Notre-Seigneur n’écrivit pas ses enseignements. Semblable au semeur de la parabole, il jetait, en passant, la parole divine dans les âmes. Ses Apôtres commencèrent de la même manière. Pour accomplir leur mission, ils ne devaient pas, leur avait dit le Sauveur, se mettre en peine de ce qu’ils diraient, et n’avaient nul besoin de soutenir leur mémoire par des écrits ; l’Esprit-Saint, qui leur était promis, devait « les faire souvenir de tout. » Mais, d’une part, le désir bien naturel des premiers chrétiens d’avoir sous les yeux un résumé des actions et des enseignements de Jésus-Christ ; de l’autre, les progrès de l’Église naissante et l’éloignement des apôtres qui, après avoir fondé une communauté, poussaient toujours plus avant et quittaient les nouveaux convertis dès qu’ils les voyaient fermes dans la foi, firent sentir de bonne heure le besoin de consigner par écrit le fond de la prédication évangélique. Aussi, indépendamment de saint Matthieu, qui ne voulut pas quitter les chrétiens de la Palestine sans leur laisser un mémorial de l’Évangile auquel ils pussent recourir avec sécurité ; indépendamment de saint Marc, qui écrivit à Rome le résumé de la prédication de saint Pierre, un grand nombre de fidèles se mirent aussi à l’œuvre et firent des tentatives en ce genre, écrivant ce qu’ils savaient, sans prétention d’en faire une histoire suivie. C’est ce que nous atteste dans son Prologue[8] saint Luc, le troisième Évangéliste ; il ajoute que ces premières rédactions, qu’il ne blâme pas autrement, ou bien sont incomplètes, ou bien manquent d’ordre, ou bien n’ont pas été composées par des témoins oculaires, et nous donne ainsi le premier motif de son œuvre[9]
Un point de vue un peu différent détermina la composition et la forme du quatrième Évangile. « Les premiers écrits, dit le docteur Reithmayr, suffirent tant que les auditeurs reçurent la parole évangélique avec simplicité, comme elle était annoncée. Mais il naquit bientôt une disposition tout autre qui, sous le nom de science (gnose), s’attacha à expliquer la nouvelle doctrine d’après des principes contrair
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