” Peu de gens savent être vieux ” écrivait La Rochefoucauld.
Aussi un traité sur la retraite s’impose-t-il dans un monde où l’on vit de plus en plus longtemps. Dans nos sociétés de l’accélération et de la crise économique, l’homme se prend à rêver du jardin d’Éden : la retraite. Une vie entretenue par les jeunes générations d’actifs et vouée aux loisirs, aux voyages, à la méditation.
Antoine-Pierre Mariano a rêvé lui aussi de cet état de liberté. Il a cru au bonheur de l’oisiveté. Il a découvert l’horreur de la retraite, de cette exclusion dans une époque atteinte de ” jeunisme “
À travers son double, Benoit Saint-Gulliez, il décrit toutes les étapes du retraité : le pot de départ, l’abandon du costume et de la cravate pour le pantalon de velours, nouvel uniforme de l’inactif qui s’endort dans le confort. Une vie consacrée aux courses, aux supermarchés, aux vacances avec des vieux, aux parties de bridge qui deviennent des compétitions sanglantes, à la philatélie, au bricolage. Un musée des horreurs pour celui qui se sent encore actif et en bonne santé.
Ce petit pamphlet plein d’humour et de dérision dénonce l’un des lieux communs de notre époque : la retraite est un purgatoire avant l’enfer du déclin. Retraités de tous les pays unissez vous pour continuer à travailler, à vivre tout simplement !